Pour répondre à cette question, je vous propose de scruter le chapitre 27 du livre de la Genèse, auquel j'ai ajouté quelques notes personnelles surlignées à la suite du texte biblique.
D'autre part vous trouverez également les "Signes" (voir la rubrique 23 du même nom) matérialisés par un O rouge. Il en existe 17 dans ce texte, 17 est la guématrie de « bon » mais aussi du « sang ».
1- Isaac était devenu vieux et ses yeux avaient faibli jusqu'à ne plus voir. Isaac préfigure ce qu’il adviendra du peuple hébreu qui ne reconnaîtra plus son Dieu au travers de Jésus-Christ. Il appela O son fils aîné Ésaü : "Mon fils !" lui dit-il, et celui-ci répondit : "Oui !" La religion des hébreux est bien l’aînée de celle des chrétiens.
2- Il reprit : "Tu vois, je suis vieux et je ne connais pas le jour de ma mort.
3- Maintenant, prends tes armes, ton carquois et ton arc, sors dans la campagne et tue-moi du gibier.
4- Apprête-moi un régal comme j'aime et apporte-le moi, que je mange, afin que mon âme te bénisse avant que je meure".
5- Or Rébecca écoutait pendant qu'Isaac parlait à son fils Ésaü. Rébecca préfigure Marie et de même, Marie a entendu professer la religion de ses pères- Ésaü alla donc dans la campagne chasser du gibier pour son père. La campagne préfigure ce que seront les synagogues réparties en grand nombre en Palestine dans lesquelles n’existera plus le sacrifice du Temple, le gibier ne pouvant en effet en aucun cas servir d’offrandes.
6- Rébecca dit à son fils Jacob : "Je viens d'entendre O ton père dire à ton frère Ésaü :
7- Apporte-moi du gibier et apprête-moi un régal, je mangerai et je te bénirai devant Yahvé avant de mourir. Rebecca rapporte textuellement ce qu’elle a entendu car elle veut partager sa révolte auprès de Jacob : comment ? Sacrifier avec du gibier, qui plus est tué avec des flèches, décadence du Sacrifice à Yahvé et bénir ensuite ?
8- Maintenant, fils, écoute-moi et fais comme je t'ordonne. Rébecca incarne la voix de la Sagesse : il faut rétablir la véritable relation à Dieu.
9- Va au troupeau et apporte-moi de là deux beaux chevreaux, et j'en préparerai un régal pour ton père, comme il aime. Rébecca propose à Jacob de se procurer non pas comme Ésaü du gibier, mais des animaux dignes pour le sacrifice.
10- Tu le présenteras à ton père et il mangera, afin qu'il te bénisse avant de mourir."
11- Jacob dit à sa mère Rébecca : "Vois : mon frère Ésaü est velu, et moi j'ai la peau bien lisse." C’est ici l’évocation prophétique de la Tradition du peuple hébreu que ne portera pas le peuple chrétien ; c’est aussi le renvoi à la faute originelle à l’issue de laquelle Dieu revêt de tuniques le couple pécheur. c’est enfin l’annonce de la transition des deux traditions qu’incarne Jean Le Baptiste, vêtu d’un habit en poils de chameau.
12- Peut-être mon père va-t-il me tâter, il verra que je me suis moqué de lui et j'attirerai sur moi la malédiction au lieu de la bénédiction."
13- Mais sa mère lui répondit : "Je prends sur moi ta malédiction, mon fils ! On sait combien Marie, que préfigure Rébecca, endura le prix à payer pour rétablir la Relation à Dieu. Écoute-moi seulement et va me chercher les chevreaux."
14- Il alla les chercher et les apporta à sa mère qui apprêta un régal comme son père aimait.
15- Rébecca prit O les plus beaux habits d'Esaü, son fils aîné, qu'elle avait à la maison, et en revêtit O Jacob, son fils cadet. Les plus beaux habits sont les fêtes jalousement conservées du peuple hébreu, qui seront reprises par le peuple chrétien : Jour de Repos, Pâque, Pentecôte, Hannouka « fête de la lumière » qui annonce tant Noël.
16- Avec O la peau des chevreaux elle lui couvrit les bras et la partie lisse du cou.
17- Puis elle mit O le régal et O le pain qu'elle avait apprêtés entre les mains de son fils Jacob.
18- Il alla auprès de son père et dit : "Mon père !" celui-ci répondit : "Oui! Qui es-tu, mon fils?"
19- Jacob dit à son père : "Je suis Ésaü, ton premier-né, j'ai fait ce que tu m'as commandé. Lève-toi, je te prie, assieds-toi et mange de ma chasse afin que ton âme me bénisse." « Je suis Ésaü ton premier né » : Jacob ne ment que sur son nom : au travers de ce stratagème il parle selon la justice et la vérité pour rétablir la véritable relation à Dieu. « mange de ma chasse », celle de Jacob préparée par Rebecca selon les commandements et non pas de celle d’Esaü, indigne sacrifice pour Dieu.
20- Isaac dit à Jacob : "Comme tu as trouvé vite, mon fils" - "C'est, répondit-il, que Yahvé ton Dieu m'a été propice." Oui, les premiers juifs qui se sont convertis à Jésus-Christ ont vite reconnu le Fils par la Grâce de Dieu.
21- Isaac dit à Jacob : "Approche-toi donc, que je te tâte, mon fils, pour savoir si, oui ou non, tu es mon fils Ésaü." Isaac veut s’assurer que son fils porte bien la Tradition.
22- Jacob s'approcha de son père Isaac, qui le tâta et dit : "La voix est celle de Jacob, mais les bras sont ceux d'Ésaü !" Isaac perçoit la voix des fidèles du Christ dans la force de Ses martyrs.
23- Il ne le reconnut pas car ses bras étaient velus comme ceux d'Ésaü son frère, et il le bénit.
24- Il dit : "Tu es bien mon fils Ésaü ?" Et l'autre répondit : "Oui." Cf. verset 19.
25- Isaac reprit : "Sers-moi et que je mange de la chasse de mon fils, afin que mon âme te bénisse." Il le servit et il mangea, il lui présenta du vin et il but. « La chasse de mon fils » préfigure le nouveau Sacrifice agréé, le vin préfigure celui de la Nouvelle Alliance.
26- Son père Isaac lui dit : "Approche-toi et embrasse-moi, mon fils !"
27- Il s'approcha et embrassa son père, qui respira O l'odeur de ses vêtements. L’odeur des vêtements est la reconnaissance des sacrifices agréés de l’ancienne Tradition. Il le bénit ainsi : "Oui, l'odeur de mon fils est comme l'odeur d'un champ fertile que Yahvé a béni.
28- Que Dieu te donne la rosée du ciel et les gras terroirs, froment et vin en abondance ! Cf. verset 39
29- Que les peuples te servent, que des nations se prosternent devant toi ! Sois un maître pour tes frères, que se prosternent devant toi les fils de ta mère ! Maudit soit qui te maudira, Béni soit qui te bénira !" Bénédiction prophétique qui s’adresse au peuple chrétien établi dans les nations.
30- Isaac avait achevé de bénir O Jacob et Jacob sortait tout juste de chez son père Isaac lorsque son frère Ésaü rentra de la chasse. La transition des deux traditions s’est faite avec la rapidité d’un chassé-croisé.
31- Lui aussi apprêta un régal et l'apporta à son père. Il lui dit : "Que mon père se lève et mange de la chasse de son fils, afin que ton âme me bénisse !" Ésaü incarne le peuple qui a accompli son rite en pensant avoir obéi aux commandements du Père.
32- Son père Isaac lui demanda : "Qui es-tu" - "Je suis, répondit-il, ton fils premier-né, Ésaü."
33- Alors Isaac fut secoué d'un très grand frisson et dit : "Quel est donc celui-là qui a chassé du gibier et me l'a apporté ? De confiance j'ai mangé avant que tu ne viennes et je l'ai béni, et il restera béni !"
34- Lorsque Ésaü entendit O les paroles de son père, il cria avec beaucoup de force et d'amertume et dit à son père : "Bénis-moi aussi, mon père !" Le peuple hébreu réalise qu’un autre peuple (il ne sait pas encore qu’il s’agit du peuple chrétien qu’incarne son frère Jacob) a accompli la demande du Père et a reçu Sa bénédiction.
35- Mais celui-ci répondit : "Ton frère est venu par ruse et a pris ta bénédiction."
36- Ésaü reprit : "Est-ce parce qu'il s'appelle Jacob qu'il m'a supplanté O ces deux fois? Yaakov signifie « talon » (Jacob tenait le talon d’Esaü à sa naissance – Gn 25 v.26). Il avait pris mon droit d'aînesse et voilà maintenant qu'il a pris ma bénédiction ! Mais, ajouta-t-il, ne m'as-tu pas réservé une bénédiction ?"
37- Isaac, prenant la parole, répondit à Ésaü : "Je l'ai établi ton maître, je lui ai donné O tous ses frères comme serviteurs, je l'ai pourvu de froment et de vin. Que pourrais-je faire pour toi, mon fils?" Jacob n’avait qu’Ésaü comme frère ; on en déduit que « tous ses frères » seront aussi ses fils : les douze tribus.
38- Ésaü dit à son père : "Est-ce donc ta seule bénédiction, mon père ? Bénis-moi aussi, mon père !" Isaac resta silencieux et Ésaü se mit à pleurer.
39- Alors son père Isaac prit la parole et dit : "Loin des gras terroirs sera ta demeure, loin de la rosée qui tombe du ciel. Les gras terroirs sont les pâturages du Christ, La rosée qui tombe du ciel est l’Esprit Saint.
40- Tu vivras O de ton épée, tu serviras ton frère. Mais, quand tu t'affranchiras, tu secoueras son joug de dessus ton cou." Tous les ennemis du christianisme ont fait appel à la puissance des armes, de l’oppression, des dictatures..
41- Ésaü prit O Jacob en haine à cause de la bénédiction que son père avait donnée à celui-ci et il se dit en lui-même : "Proche est le temps où l'on fera le deuil de mon père. Alors je tuerai O mon frère Jacob." C’est bien le projet de l’ennemi du christianisme, comme Caïn tua Abel.
42- Lorsqu'on rapporta à Rébecca O les paroles d'Ésaü, son fils aîné, elle fit appeler Jacob, son fils cadet, et lui dit : "Ton frère Ésaü veut se venger de toi en te tuant.
43- Maintenant, mon fils, écoute-moi : pars, enfuis-toi chez mon frère Laban à Harân.
44- Tu habiteras avec lui quelque temps, jusqu'à ce que se détourne la fureur de ton frère,
45- jusqu'à ce que la colère de ton frère se détourne de toi et qu'il oublie O ce que tu lui as fait ; alors je t'enverrai chercher là-bas. Pourquoi vous perdrais-je tous les deux en un seul jour ?"
46-Rébecca dit à Isaac : "Je suis dégoûtée de la vie à cause des filles de Hèt. Si Jacob épouse une des filles de Hèt comme celles-là, une des filles du pays, que m'importe la vie ?" On comprend bien l’inquiétude de Rébecca qui préfigure Marie : épouser des filles d’anciennes religions païennes non issues de la première Tradition, comme le fera Salomon – 1R11 v. 1- c’est risquer de condamner l’enfantement du christianisme.
AT : Puis Rebecca mit O le régal et O le pain qu'elle avait apprêtés entre les mains de son fils Jacob…Isaac reprit : "Sers-moi et que je mange de la chasse de mon fils, afin que mon âme te bénisse." Il le servit et il mangea, il lui présenta du vin et il but. (Gn 27 v. 17 et 25)
NT : Or il n'y avait plus de vin, car le vin des noces était épuisé. La mère de Jésus lui dit : "Ils n'ont pas de vin." Jésus lui dit : "Que me veux-tu, femme ? Mon heure n'est pas encore arrivée."
(Jn 2 v. 3 et 4)
Jacob augura ce repas des noces de Cana en y apportant le vin, comme le fera apparaître miraculeusement Jésus. Ce vin qui réjouit le cœur de l’homme évoque l’alliance de Dieu avec Son peuple : le vin suppose la vigne qui est le Christ, la vigne réclame le soin des hommes qui est la Parole du Christ, le fruit de cette vigne attend d’être vendangé, pressé, c’est le jugement du Christ, le premier jus que les vignerons appellent « le Paradis » doit être mis en fûts pour fermenter, c’est l’action de l’Esprit Saint envoyé par le Christ. Alors on place ce vin nouveau dans de nouvelles outres qui ne lâcheront pas leur précieux contenu, ce sont les fidèles du Christ, et parvenu à maturité le noble breuvage célèbrera l’Alliance éternelle de Dieu avec les hommes, c’est le sang du Christ, prémices de celui que verseront Ses martyrs.
Il est la descendance de ceux qui ont porté en eux pour ne pas l’avoir rejeté, le venin de l’antique serpent, celui qui a corrompu le premier couple.
Il provient de Caïn, tueur d’Abel, des hommes corrompus à l’époque de Noé, des bâtisseurs de la tour de Babel, de tous ceux qui ont préféré les idolâtries au Dieu vivant. Ses enfants livreront le pays de Juda au pillage lors de la chute de Jérusalem en 587 :
AT : Souviens-toi, Yahvé, contre les fils d'Edom, du O Jour de Jérusalem, quand ils disaient : "A bas! Rasez jusqu'aux assises ! (Ps137 v. 7)
Il est le père de ceux dont Jésus dira :
NT : « Vous êtes du diable, votre père, et ce sont les désirs de votre père que vous voulez accomplir. Il était homicide dès le commencement et n'était pas établi dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui : quand il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, parce qu'il est menteur et père du mensonge. » (Jn 8 v. 44)
Ésaü est le père de ceux qui trahiront et feront mourir le Christ : ce ne sont ni les Juifs ni les chefs des Juifs qui ont réclamé la mort de Jésus-Christ, car Jésus Lui-même énonce cette distinction :
NT : « Voici, je forcerai ceux de la Synagogue de Satan - ils usurpent la qualité de Juifs, les menteurs - , oui, je les forcerai à venir se prosterner devant tes pieds, à reconnaître que je t'ai aimé. » (Ap 3 v. 9)
« Ceux qui usurpent le titre de Juifs ! » En cela Notre Seigneur reconnaît pleinement la valeur de ceux qui sont restés fidèles à la première Alliance. Ceux qui ont trahi et fait tuer le Christ, comme ceux qui aujourd’hui persécutent les chrétiens, sont les ennemis du genre humain tout entier. Ils sont les descendants non repentis de Ésaü.
Autres noms d’Ésaü
AT : Ésaü dit à Jacob : "Laisse-moi avaler ce roux, ce roux-là ; je suis épuisé" - C'est pourquoi on l'a appelé Édom. (Gn 25 v. 30)
On l’appelle également Séïr (velu) à l’identique du nom de son lieu d’installation entre la mer morte et le golfe d’Aqaba.
Ésaü, qui se prononce Éssav.
La guématrie de ce nom est 43, comme « épine », « azazel », le démon du désert à qui l’on envoie le bouc émissaire à Yom kippour (jour du pardon)
Perspectives
AT : Ô Dieu, ne reste pas muet, plus de repos, plus de silence, ô Dieu !
Voici, tes adversaires grondent, tes ennemis lèvent la tête.
Contre ton peuple ils trament un complot, conspirent contre tes protégés
et disent : "Venez, retranchons-les des nations, qu'on n'ait plus souvenir du nom d'Israël !"
Ils conspirent tous d'un seul cœur, contre toi ils scellent une alliance :
les tentes d'Edom et les Ismaélites, Moab et les Hagrites,
Gébal, Ammon, Amaleq, la Philistie avec les gens de Tyr ;
même Assur s'est joint à eux, il prête main-forte aux fils de Lot.
(Ps 83 v. 2 à 9)