Alphabet
L’outil de réparation de l’homme
Sans lui, nous ne pourrions ni parler, ni lire, ni écrire. Nous ne pourrions pas garder la mémoire de l’Enseignement de Dieu et nous ne pourrions de fait pas comprendre la nécessité de nous réparer, et connaître ainsi le travail à engager pour nous rendre dignes de recevoir les grâces qui délivrent.
AT : Dieu révèle à Jacob sa parole, ses lois et jugements à Israël ;
pas un peuple qu'il ait ainsi traité, pas un qui ait connu ses jugements.
(Ps 147 v. 19 et 20)
NT : On lui remit le livre du prophète Isaïe et, déroulant le livre, il trouva le passage où il était écrit : L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’Il m'a consacré par l'onction, pour porter la bonne nouvelle aux pauvres. Il m'a envoyé annoncer aux captifs la délivrance et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer en liberté les opprimés, proclamer une année de grâce du Seigneur. (Lc 4 v. 17 à 19)
AT : Tout le monde se servait d'une même langue et des mêmes mots.
(Gn 11 v. 1)
C’est le mot « lèvre » qui est utilisé pour décrire le langage,
« çafah » lèvre, guématrie 43,
identique à celle de « chair »
On ne pouvait mieux illustrer le langage que par l’ incarnation des mots.
Par la suite, l’humanité développa moins d’une cinquantaine d’alaphabets actuellement connus. Celui qui a permis à Dieu de révéler Sa Parole et que les hébreux ont su conserver jusqu’à nos jours est à proprement parler un abjad à 22 lettres, c’est-à-dire composé uniquement de 22 consonnes, selon le tableau récapitulatif suivant :
( ) indique l'écriture de la lettre en fin de mot
V.L. Valeur Littérale - V.N. Valeur Numérique
Notes concernant la prononciation :
Cet alphabet, associé au numéro d’ordre de chacune des lettres de 1 à 22, que l'on nomme "guématrie", nous aide à dévoiler une autre facette de la compréhension du texte hébreu, ainsi que le montre l'exemple ci-dessous.
AT : Alors Yahvé Dieu fit tomber une torpeur sur l'homme, qui s'endormit. Il prit une de ses côtes et referma la chair à sa place. Puis, de la côte qu’Il avait tirée de l'homme, Yahvé Dieu façonna O une femme et la fit venir vers l'homme. (Gn 2 v. 21 et 22)
(O : voir rubrique « Le Signe »)
NT : Une fois réveillé, Joseph fit comme l'Ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui sa femme. (Mt 1 v. 24)
Deux mots hébreux sont dignes d’attention dans le passage de l'Ancien Testament ci-dessus :
Et Il bâtit (vayiven)
C’est littéralement le sens de ce verbe, traduit dans nos bibles par « Il façonna, Il transforma, Il forma… » ce sens primordial correspond bien à la construction d’un édifice, celui que peut dignement symboliser la femme : l’Église ! Sans la particule de conjonction « vav » qui traduit le « et », la guématrie de ce verbe est yod, bet, nun = 10 + 2 + 14 = 26,
c’est la guématrie de Yahvé !
et la fit venir (vayéviéha)
Le lecteur est à présent en mesure de calculer la guématrie de ce mot hébreu, de droite à gauche : vav, yod, bet, aleph, hé = 6 + 10 + 2 + 1 + 5 = 24.
AT : Et l’homme dit : « elle sera appelée femme, car d’un homme elle a été prise ».
(Gn 2 v. 23)
NT : L'homme quittera son père et sa mère pour s'attacher à sa femme, et les deux ne feront qu'une seule chair. (Mt 19 v. 5)
femme (isha)
guématrie : aleph, shin, hé = 1 + 21 + 5 = 27
La guématrie 27 indique que la femme a pour origine la Trinité (3 x 3 x 3) à savoir le Père qui engendre le Fils, unis dans un même Esprit. Dieu matérialisa pour l’homme l’Esprit en une compagne qui lui fut assortie, épouse, mère et spirituellement Église.
La chute
Le serpent apporta la faute à la femme. Adam la nomma alors Ève.
AT: L'homme appela sa femme "Ève", parce qu'elle fut la mère de tous les vivants.
(Gn 3 v. 20)
Ève (‘hava)
Guématrie : ‘het, vav, hé = 8 + 6 + 5 = 19
Ainsi Dieu bâtit une compagne (26), la fit venir (24) à l’homme (25), qui l'appela "femme" (27). Hélas la chute conduisit la femme à la valeur 19, mais Dieu avait prévu le filet de l’alphabet « pour la rattraper », grâce à la 19è lettre, "qof"
"qof" la dix-neuvième lettre de l'alphabet hébraïque
En effet, dans la tradition hébraïque, cette lettre évoque la hache, c’est-à-dire ce qui tranche, massacre, détruit : la femme ainsi armée aura donc pour mission de détruire la source de tout mal. Ensuite « qof » évoque un mot traduit par le « chas de l’aiguille », l’entrée imagée du royaume de Dieu par Jésus, qui décidément a su désigner la femme comme chemin incontournable du Salut, en évoquant un de ses outils de couture très humble et patient.
Enfin « qof » évoque également « le singe », sans doute pour alerter toute la descendance humaine de se méfier du serpent des origines, celui qui tente en vain d’imiter Dieu.
La femme a comme signé, de son nombre diminué, les plus grandes figures impliquées dans le Projet de Rédemption :
19 = (12 - 4) fils de Jacob + (12 - 1) apôtres.
En effet, un apôtre est tombé et Jacob a insisté au moment de la bénédiction de ses douze fils sur les travers de quatre d’entre eux : Ruben, Siméon, Lévi (Gn 49 v. 3 à 7), et Benjamin (Gn 49 v. 27)
La réparation
La chute étant survenue par la femme, il devait en être de même quant à la Réparation : Marie apporta au monde le Messie, Jésus Christ, Rédempteur, ce qui a amené St Bernard à dire si justement : « Tu veux aller vers Dieu, passe par Marie, car c’est par elle que Dieu est venu vers nous. »
AT : « Que la lumière soit ! » (Gn 1 v. 3)
Comme en écho au travail de Création du Père, Marie répondit
NT : « Je suis la servante du Seigneur; qu'il m'advienne selon ta parole ! » (Lc 1 v. 38)
acquiescement bien semblable à celui de Genèse : « et la lumière fut ».
Dieu fit venir Marie à l’humanité comme Il avait fait venir à l’homme celle que celui-ci appela « femme »
Marie se dit « Maryam » en araméen, et « Miriam » en hébreu
Marie (Miriam)
Guématrie : 13 + 20 + 10 + 13 = 56, identique à la guématrie des « luminaires » que Dieucréa dans les cieux (Gn 1 v. 14). Il existe une autre guématrie que je nomme «chiffre » parce qu’elle permet de compter, en utilisant les valeurs numériques associées à chaque lettre du tableau ci-dessus; selon cette méthode, il y a identité de guématrie entre Miriam (Marie) et « peri » qui signifie fruit, magnifique allusion à Celui que portait Marie !
Enfin Marie, guématrie 56 a accueilli en elle « Yéshoua » « Jésus » guématrie 53 (voir rubrique « Yahvé) selon le Projet Trinitaire: 56 = 53 + 3
La Rédemption de Jésus-Christ destine la femme, l’Église, matérialisation de l’Esprit dans ce monde, à recouvrer sa valeur primordiale 24 = 19 + 5 plaies du Christ, et dans l’autre monde grâce au huitième jour, sceau de Sa Résurrection, à redonner à la femme sa plénitude originelle 27 = 19 + 8.
La tribu de Lévi lavera sa robe par le sacerdoce, celle de Benjamin se rapprochera de celle de Juda dans les luttes pour reconquérir Israël ainsi qu’au retour d’Exil. La Tribu de Siméon quant à elle sera absorbée par celle de Juda.
NT : Afin que s'accomplît la parole qu'il avait dite:
"Ceux que Tu m'as donnés, je n'en ai pas perdu un seul." (Jn 18 v. 9)
En effet, un seul parmi les apôtres s’est perdu lui-même, sans doute comme s’est dissoute la tribu de Ruben.
La tribu de Benjamin verra encore dans un de ses fils le fruit de la Réparation : Saül, persécuteur des Chrétiens, rejeton « du loup rapace » decrit par Jacob (Gn 49 v. 27), deviendra l’apôtre Paul, le rejeton de l’Agneau de Dieu.
Double et triple donation
Double donation de Dieu faite à l’homme :
- don de la femme
- don en ce que la femme préfigurait : l'Église
Jeanne d’Arc, jeune fille armée contre les forces du mal, nous a fait connaître par la voix de Dieu "la triple donation" grâce supplémentaire qui permet à l'homme, à la femme et à l'Église de vivre en harmonie par l'établissement d'un souverain terrestre mandataire de Jésus-Christ en charge de faire appliquer en son royaume l'Amour, la Miséricorde, la Justice, la Vérité, et d'y propager le doux message de l'Évangile.
Récit de la triple donation :
Jeanne dit à Charles (le Roi Charles VII)
« Sire, me promettez-vous de me donner ce que je vous demanderai ? »
Le Roi hésite, puis consent.
« Sire, donnez-moi votre royaume. »
Le Roi, stupéfait, hésite de nouveau ; mais, tenu par sa promesse et subjugué par l’ascendant surnaturel de la jeune fille répond:
« Jeanne, je vous donne mon royaume. »
Cela ne suffit pas : la pucelle exige qu’un acte notarié en soit solennellement dressé et signé par les quatre secrétaires du Roi; après quoi, voyant celui-ci tout interdit et embarrassé de ce qu’il avait fait, Jeanne dit :
« Voici le plus pauvre chevalier de France : il n’a plus rien. »
Puis, aussitôt après, très grave et s’adressant aux secrétaire, elle ajoute :
« Écrivez: Jeanne donne le royaume à Jésus-Christ ».
Et bientôt après : « Jésus rend le royaume à Charles ».
Saint-Benoît-sur-Loire, le 21 juin 1429.
Récit extrait du livre "La vraie mission de Sainte Jeanne d'Arc" p. 31
de L.-H et M.C. REMY, citant l'abbé Coubé.
Royaume terrestre et Royaume céleste
La double donation permet à l'homme de connaître le Saint Esprit par l'Église,
la triple donation permet à l'homme de connaître le Christ Roi par le souverain terrestre.
Le don du Christ permet à l'homme de connaître le Père :
NT : "nul de vient au Père que par moi" (Jn 14 v. 6)
et "Qui m'a vu a vu le Père" (Jn 14 v. 9)
Les Psaumes 14 et 53 sont tout à fait semblables ; ils comportent tous deux le "Signe" placé au même endroit :
AT : ...un qui cherche O Dieu. (Ps 14 et 53 v. 2/3)
pourquoi alors ne pas joindre 14 à 53 ? D’autant plus que 14 est la guématrie de "mère" et "cœur ", 53 est la guématrie de "Yéshoua".
« mère » se prononce « em », guématrie 14
« cœur » se prononce « lev » guématrie 14
« Jésus » se prononce « Yéshoua » guématrie 53
Si les psaumes 14 et 53 sont semblables, les cœurs de Jésus et de Sa Mère le sont aussi, voilà une raison supplémentaires d’associer 14 à 53 !
1453 est une date historique tout à fait particulière :
Avec Jeanne d’Arc, la petite Thérèse
Thérèse de l’Enfant Jésus ou de la Sainte Face considérait Jeanne d’Arc comme sa « sœur chérie » et écrira une composition théâtrale en deux actes « la mission de Jeanne d’Arc » et «Jeanne d’Arc accomplissant sa mission ».
Jeanne est morte sur le bûcher à l’âge de 19 ans, Thérèse est morte des effets de la tuberculose à 24 ans.
D’après tout ce que nous avons évoqué ci-dessus, ces deux nombres sont en lien avec la femme : Jeanne a rempli sa mission et l’a scellée du nombre de la chute d’Ève, Thérèse a relevé ce nombre jusqu’à celui de la femme réparée.
Intéressons-nous au produit de ces âges: 19 x 24 donne 456 qui est la guématrie chiffre du figuier.
«téhéna» le figuier
Cet exemple nous permet d’illustrer l’usage de la « guématrie chiffre », utilisée pour compter. On se sert pour cela non plus des valeurs littérales des lettres correspondant à leur postion alphabétique, mais de leur valeur numérique (voir colonne de droite du tableau ci-dessus). En effet, nous avons recherché un mot qui correspond au produit de deux nombres, nous avons donc effectué une opération de comptage, justifiant la nécessité d’utiliser la valeur numérique.
AT : Alors leurs yeux à tous deux s'ouvrirent et ils connurent qu'ils étaient nus ; ils cousirent des feuilles de figuier et se firent des pagnes. (Gn 3 v. 7)
Selon la Tradition juive, le fruit du péché de la connaissance du bien et du mal est la figue.
Il est fort troublant de constater que le dictionnaire hébraïque mentionne un autre mot juste avant celui de « figuier », qui s’écrit de la même façon mais qui est phonétisé « tahana » et qui signifie « désir charnel » ! Ce mot n’est utilisé qu’une seule fois dans la Bible en Jérémie 2 v. 24, pour évoquer de façon imagée le désir charnel irrépressible et condamnable de Jérusalem pour les idoles.
D’autre part, la «guématrie lettre» de figuier est 42, qui est le nombre de rois d'Israël et Juda (19 rois en Israël, 20 en Juda, plus Saül, David et Salomon), le nombre d’étapes des Hébreux dans le désert, le nombre d'ancêtres de Jésus (Mt 1 v. 17), cette correspondance répétitive semble rapporter l'histoire des hommes et de leur rédemption au symbole de ce qui a fait leur chute, le figuier.
La figue est en botanique un « faux-fruit », dont tout le système d’inflorescence se trouve enfermé à l’intérieur d’une enveloppe et seule une minuscule guêpe, ne se reproduisant que grâce aux figues, est en mesure de le féconder. Ce que nous venons de voir à propos de cet arbre et ce fruit si particulier semble s’étendre à l’aspect symbolique : la passion charnelle est enfermée en chacun de nous et invisible, il suffit de très peu pour la « féconder » et qu’elle devienne un faux-fruit. Il incombe donc à l’homme d’en « maîtriser la production ». (Voir la rubrique «péché »).
Ainsi la guématrie chiffre nous a permis d’aboutir à la conclusion que les missions de Jeanne d’Arc et de Thérèse de l’Enfant Jésus avaient pour origine le péché originel, elles ont œuvré chacune à leur façon en vue de sa réparation.
Si 22 ans séparent 1453 de 1431 date de la mort de Jeanne d’Arc, 22 étant le nombre de lettres de l’alphabet hébraïque qui est l’outil de réparation de l’homme, 420 ans séparent 1453 de 1873, année de naissance de Thérèse de l’Enfant Jésus. 420, dix fois la guématrie chiffre du figuier est également la surface en cm2 du voile de Manopello, (17.5 x 24) et le poids en talents de l’or rapporté rapporté d'Ofir par les marins serviteurs d'Hiram au roi Salomon (I R 9 v. 28) soit environ 12, 6 tonnes !
On voit ainsi au travers de l’évocation de ces récompenses que l’œuvre de réparation de la femme suit son chemin, Dieu nous la révèle par des signes aussi discrètement cachés que les fleurs du figuier, par des indices qu’Il nous permet de découvrir dès lors que nous Le Cherchons en vue de Lui rendre Gloire. Car qui mieux que Lui sait ordonnancer les évènements en Se servant de Sa Création et de la Sagesse qu’Il y a déposée, en y faisant participer souvent malgré eux les hommes ? Il montre ainsi Son désir brûlant d’en faire Ses enfants… aux yeux ouverts, au sourire déployé, parce qu’ils auront enfin reconnu leur Père.
Rubrique créée le 10/10/2021, enrichie le 04/11/2022 (double et triple donation), le 10/11/2022 (1453) en la fête de Saint Léon le grand et le 06/05/2023 ("Avec Jeanne d'Arc, la petite Thérèse")