Éveil


Saveur du Sauveur

 

AT : Yahvé Dieu fit pousser du sol toute espèce d'arbres séduisants à voir et bons à manger...

(Gn 2 v. 9)


NT : "Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour." (Jn 6 v. 54)


Qu’est-ce que notre corps de chair sinon la construction d’un édifice à partir de ce que nous mangeons et buvons ? Notre corps ne meurt-il pas en l’absence de boire et de manger ? Jésus-Christ se sert de cette vérité intangible et matérielle pour nous faire comprendre que gagner la vie éternelle nécessite de nous construire avec ce qu’IL EST afin de devenir comme Lui. Comprenons la valeur de nos cinq sens en les classant selon la distance à laquelle ils fonctionnent :

 

Voir : on peut voir une personne éloignée de plusieurs centaines de mètres.


Entendre : on peut l’entendre à quelques mètres.


Toucher : la personne doit être à proximité de nous.


Sentir : on doit entrer dans son périmètre intime tel que le connaissent les couples, les enfants et leurs parents.


Savourer ou goûter : ce sens devient actif par le manger et le boire, il est comme le surveillant autorisant l’entrée en nous des aliments qui construiront ou renouvelleront notre corps.


Ce dernier sens est celui qui se rapproche de notre moi profond, de fait il est apte à éveiller, à réveiller ou à consolider notre foi ; les autres sens nous convainquent moins et le premier, la vision nous persuade avec difficulté : le langage courant a d’ailleurs repris à son compte le doute exprimé à l’issue de la perception d’une « vision », ou de l’audition de « voix »; ainsi, les juifs qui ont vu la résurrection de Lazare n’ont pas pour autant adhéré à la foi ; de même, Thomas souhaitait plus que voir, il voulut toucher, qui est le sens médian.


Ainsi les repas scellent en notre être les cérémonies, les grandes occasions, les rencontres importantes : ils inscrivent au plus profond de nous la réalité de ce que ce que nous vivons avec nos quatre autres sens.


Les quatre branches de la croix les évoquent et Jésus-Christ Lui-même suscite en nous le cinquième, le plus proche de notre être, en nous offrant de Le savourer, Lui, nourriture véritable descendue du ciel.

 

 

Force du Sauveur

 

AT : Car voici que je vais créer des cieux nouveaux et une terre nouvelle, on ne se souviendra plus du passé, il ne reviendra plus à l'esprit. (Is 65 v. 17)


NT : Les tombeaux s'ouvrirent et de nombreux corps de saints trépassés ressuscitèrent (Mt 27 v. 52)


L’enfer existe-t-il encore après que Jésus y soit descendu pour en briser les portes de bronze ?


Voilà bien l’Éveil des consciences : faire éclore la certitude dans toutes les âmes que le projet de Dieu de sauver tout homme qui invoque Son Nom est déjà accompli, car Dieu passe le futur et présente le passé, en cela demeure Son Éternité, ce présent qui échappe encore en permanence à l’humanité.


L’univers, que nous ne pouvons que voir, évoque déjà la magnificence de la grande fête à venir : déjà tournent les « grandes roues » que sont les galaxies, scintillent dès à présent dans les cieux infinis les étoiles de la réussite ; Dieu a voulu pour les hommes de toute Sa Création le bonheur éternel, la contemplation perpétuelle de Sa Gloire, de Son Amour, de Sa Beauté.


Si le monde que Tu as créé Seigneur attire et fascine à ce point les hommes, ne vont-ils pas se précipiter vers Toi lorsqu'en plus des consciences, Tu éveilleras tous leurs sens à Ta contemplation?


Le Christ en guérissant les malades, en rétablissant les infirmes, transforme le mal en bien ; celui qui aime le Christ sait que le mal n’est déjà plus qu’un « mauvais » souvenir.

Rubrique créée le 01/11/2020

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