Yahvé
Le Nom Divin, formé des lettres hébraïques «Yod», «Hé», «Vav», «Hé» (de droite à gauche), est prononcé arbitrairement « Yahvé ».
Le lecteur pourra se référer à la rubrique « Alphabet » et vérifier la guématrie de ce Nom ineffable. La guématrie consiste à associer à chaque lettre une valeur numérique, ce qui permet d’attribuer à chaque mot la somme de chacune de ses lettres. Utilisée à bon escient, c’est-à-dire en vue de la gloire de Dieu, elle est source d’admiration.
10 (yod) + 5 (hé) + 6 (vav) + 5 (hé) = 26.
J'ai effectué le recensement manuel de ce Nom dans la Bible de Jérusalem, (voir le détail à la fin de cette rubrique) pour arriver à un total de 6775, soit 6 + 7 + 7 + 5 = 25, nombre de l’homme (voir rubrique 12 -25,26,27). Jésus-Christ incarné est homme (25) et Dieu (1), formant 26.
À noter que la congrégation pour le culte Divin et la discipline des sacrements a énoncé ce qui suit dans sa cinquième instruction « pour la correcte application de la constitution sur la sainte liturgie » en 2001:
«Le Nom de Dieu-tout-puissant, exprimé en hébreu dans le tétragramme et traduit en latin par le mot «Dominus » (Seigneur) doit être rendu dans chaque langue vernaculaire par un mot de la même signification».
Cette décision amènera à faire disparaître bien malheureusement le Nom ineffable des Bibles catholiques, rendant incompréhensible par exemple les passages suivants que Dieu Lui-même a dévoilés à Moïse, dès lors que Yahvé serait remplacé par « Seigneur » :
AT : Dieu dit encore à Moïse : "Tu parleras ainsi aux Israélites : Yahvé, le Dieu de vos pères, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob m'a envoyé vers vous. C'est mon nom pour toujours, c'est ainsi que l'on m'invoquera de génération en génération. (Ex. 3 v. 15)
Et encore :
AT : Yahvé parla à Moïse et dit : "Parle à Aaron et à ses fils et dis-leur : Voici comment vous bénirez O les Israélites. Vous leur direz :
Que Yahvé te bénisse et te garde !
Que Yahvé fasse pour toi rayonner son visage et te fasse grâce !
Que Yahvé te découvre sa face et t'apporte la paix !
Qu'ils mettent ainsi O mon nom sur les Israélites, et je les bénirai."
(Nb 6 v. 22 à 27)
Dieu s'adresse à Moïse en exprimant par trois fois Son Nom, ce qui est une marque d’insistance; d’autre part, la dernière instruction comporte le « Signe » (O) qui précède « mon nom », véritable balise Biblique pour alerter le lecteur sur l’importance de ce qui est exprimé. (voir rubrique "Le Signe")
L’alphabet hébraïque ne comportant que des consonnes, il a fallu recourir à quatre d’entre elles, les «matres lectionis», expression latine se traduisant par «mères de lecture», pour rendre prononçables les mots de cette langue:
Yod notait: i ou é,
Hé notait: a, ou é, ou o en fin de mot,
Vav notait: o, ou,
Aux alentours du VIIe siècle après le Christ, des savants Juifs, les massorètes, ont établi un système vocalique plus élaboré utilisant des points et des tirets sous les lettres. Cependant les «matres lectionis» ont été conservées dans le texte.
Les trois premières matres lectionis assemblées forment Yod Hé Vav. Si l’on rajoute encore un Hé, pour la raison explicitée au chapitre suivant, nous obtenons en écriture latine:
YHVH
c'est le Tétragramme Divin !
Prononcé arbitrairement YaHVéH, traduit par «Celui qui est», «Celui qui fait être», que les juifs par respect considèrent imprononçable et expriment par «Adonaï» qui signifie «Seigneur» ou par «Hachem» qui signifie «le Nom».
AT : «Je Suis Celui qui Suis» (Ex 3 v.14)
NT : Jésus leur dit: «En vérité en vérité, avant que fût Abraham, Je Suis» (Jn 8 v. 58)
Ce tétragramme est traduit dans les bibles en traduction française par «Yahvé», «Yahwé», «Yahweh» ou «Seigneur» la plupart du temps. Cette prononciation est conventionnelle, puisque la tradition juive ne nous a pas transmis la vocalisation originelle de ce Nom ineffable.
Quant à la quatrième mater lectionis Aleph, a, première lettre de l’alphabet hébreu, qui ne fait pas partie du Nom, Christ ne l'a pas oubliée, puisqu'Il nous a rappelé être à la fois le Commencement,
l'Alpha, première lettre de l’alphabet grec correspondant à l’Aleph hébraïque, qui signifie le taureau, en référence au sacrifice de l'ancien testament, et la Fin, l'Oméga, dernière lettre de l’alphabet grec correspondant au Tav, dernière lettre hébraïque dont l'ancienne graphie représente une croix! (cf. rubrique 23- «le Signe»)
Ainsi pouvons-nous méditer devant ce fait: dans la langue hébraïque, la plus proche de notre relation à Dieu, les lettres de Son Nom utilisées comme voyelles, "matres lectionis", rendaient prononçables les mots, «le verbe», qui pour nous désigne dans le langage courant «l’expression de la pensée par les lettres.»
Il ne vous échappe pas que le Verbe avec une majuscule, est le Christ, Verbe de Dieu !
YAHVÉ = « JE SUIS CELUI QUI SUIS » a dit Dieu à Moïse mais n’était-ce pas déjà une forme de parabole pour laquelle les apôtres auraient demandé : « Tu es, certes, mais quel est ton nom ? » Le Maître leur aurait répondu :
« Je Suis Celui qui Suis : Dieu sauve. »
C'est-à-dire Yéshoua, (Jésus). De même que depuis l’Incarnation l'interdiction de représenter des images est levée, ainsi nous pouvons prononcer le Tétragramme dès lors que nous l’unissons au Nom de Jésus.
Christ Maître des lettres - les lettres d'Abraham et de Jésus
Abram reçut de Dieu la lettre Hé symbole de l’Esprit et fut ainsi appelé AbraHam :
AT: «On ne t’appellera plus O Abram, mais ton nom sera Abraham, car tu deviendras le père d’une multitude de nations» (Gn 17 v. 5) (O : voir rubrique « le Signe »)
"Abram" signifie "le Père est haut", ce qui caractérise toute la Grandeur de Dieu, mais de façon tellement inaccessible à l’être humain que le Père dévoila davantage la proximité de Son Alliance et ce avec tous les hommes, par cette lettre "Hé" qui symbolise le Souffle de l'Esprit si puissant et intime avec Ses créatures: Abraham signifie désormais:
« le Père aime » !
(De l'akkadien, langue ancienne de Mésopotamie)
NT : Jésus dit aux disciples : "Paix à vous ! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie." Ayant dit cela, il souffla sur eux et leur dit : "Recevez l'Esprit Saint". (Jn 20 v. 21 et 22)
Jésus s'écrit "Yèsssous" dans le grec du Nouveau Testament. Dans l'Ancien Testament grec des Septantes, "Yèsssous" est utilisé pour traduire Yéhoshoua et Yéshoua, selon le tableau ci-dessous :
Yéhoshoua, forme ancienne du nom Jésus, a pour guématrie 58, identique au mot éléyon ci-dessous qui signifie « le Très-Haut », mot utilisé dans le Psaume 82 verset 6 .
éléion, le Très-Haut.
«Yéhoshoua» signifie «Dieu est salut». Le début de ce Nom utilise les trois premières lettres du tétragramme Divin YHV (Yod, Hé, Vav), qui se prononce « Yého », (en effet cette dernière lettre Vav, comme nous l’avons vu plus haut, était vocalisée « o ») et la seconde partie de ce Nom, «Shoua», évoque le Salut.
Yéshoua, la forme plus récente du nom Jésus a pour guématrie 53, nous rencontrerons dans les différentes rubriques de ce site de nombreuses références à ce nombre.
Le salut au sens générique est la délivrance d’un péril, d’un danger; pour le Verbe ce fut la Victoire sur la mort. Parce que Christ Ressuscité a tout accompli, le Salut est acquis pour toujours.
Yého, YHV ressuscité, donnant Son Salut (shoua) aux hommes, reçut comme Abram le Hé de la Victoire de l’Esprit sur le mal et fut appelé YHVH, Yahvé, « Je Suis », d’écriture bien apparentée à « JéSus ».
Yahvé de l’Ancien Testament est de toute éternité le Fils et Verbe de Dieu qui S’est incarné en Jésus : le temps ne fixe aucune limite à l’action à Dieu et le Fils de la Rédemption ne pouvait porter d’autre Nom que Celui par lequel Il S’est fait connaître des hommes.
NT: «C’est pourquoi Dieu l’a souverainement élevé et lui a attribué le nom qui est au-dessus de tout nom» (Ph 2 v. 9)
Christ Maître des lettres-les lettres du Fils
J'ai recensé dans la Bible hébraïque l’usage à onze reprises[1] du mot «bar» formé des lettres hébraïques beth et resh, tout comme les deux premières lettres de «Béréshit», le premier mot de la Bible, traduit par "Au commencement."
Ce mot «bar» est traduit dans nos versions de Bibles françaises par «fils, fils de x, y…» L’autre mot plus couramment utilisé dans la Bible hébraïque pour désigner «fils» est «ben».
Le mot «bar» qui nous intéresse ici signifie également «choisi, élu, préféré, pur, serein, sans tache, blé, grain.» termes qui ô combien conviennent au Fils!
Les mots hébreux commençant par ces deux lettres[2], dont le premier mot de la Bible « Béréshit », traduit dans nos Bibles par « Au commencement », évoquent eux aussi très clairement les prérogatives et épreuves du Christ Fils, selon le tableau suivant:
[1] Esdras 5 v.1 et v.2 (deux mentions), 6 v.14, Psaume 2 v.12, (n’apparaît pas dans toutes les traductions en français) Proverbes 31 v.2 (trois mentions), Daniel 3 v.25, 5 v. 22, 7 v. 13.
[2] Dictionnaire hébreu-français de Nathaniel Sander et Isaac Trenel, 1859.
AT : Moïse étendit O son bâton vers le ciel, et Yahvé tonna et fit tomber la grêle. La foudre frappa le sol, et Yahve fit tomber la grêle sur le pays d'Egypte. (Ex 9 v. 23) (O : voir rubrique 23 « le Signe »)
AT : Qui soutiendra O le jour de son arrivée ? Qui restera droit quand il apparaîtra ? Car il est comme le feu du fondeur et comme la lessive des blanchisseurs. (Mal 3 v. 2)
Le verbe s’enfuir en hébreu se dit « bara’h » ses deux premières lettres sont également celles du Fils, qui, tels les tranchants d'une redoutable épée, font fuir le Léviathan :
AT :Ce jour-là, Yahvé châtiera avec son épée dure, grande et forte, Léviathan, le serpent fuyard, Léviathan, le serpent tortueux ; il tuera le dragon qui habite la mer. (Is 27 v. 1)
Le fer
Nous avons vu dans le tableau ci-dessus que le mot «fer» en hébreu commençait par les deux lettres du mot fils «bar»; il se prononce «barzel». Christ est mort par des clous de fer et il inaugurera son règne avec un sceptre de fer, ce métal devait revêtir un signe particulier: en effet, son numéro atomique est 26, soit la guématrie de YHVH.
Celle du mot «fer» en hébreu est 239, comme le nombre de masse de l’isotope du Plutonium. Un tel rapprochement de ces deux éléments est navrant, car si le premier a tué le Christ, le second peut détruire toute l’humanité.
Yéhoshoua devint Yahvé
Les lettres hébraïques de YAHVÉ superposées du haut vers le bas "Yod, Hé, Vav, Hé", forment une image de l'homme.
YHV ("Yého") ayant accompli le Salut ("shoua"), YHV ressuscité reçut un ultime "Hé" devenant YHVH, l'homme à nouveau vivant et debout par son dernier hé, ses jambes!
On trouve dans le début du chant de Moïse et des Israélites, exaltant Dieu qui a permis à Son Peuple de traverser la Mer Rouge, la seule forme abrégée de Yahvé dans la Bible, de fait non recensée parmi les occurrences ci-dessus :
AT : Yah est ma force et mon chant, à lui je dois mon salut. Il est mon Dieu, je le célèbre, le Dieu de mon père et je l'exalte. (Ex 15 v. 2)
Sa guématrie est 10 (Yod) + 5 (Hé) = 15, identique à celle de « Ima » qui signifie « mère » et identique à celle de « Aviv » qui signifie « orge » et correspond au mois de la sortie d’Égypte, cette céréale ayant été détruite lors de la septième plaie.
Occurrences du Nom « Yahvé » relevées par l’auteur dans la Bible de Jérusalem. (Éditions du Cerf – 2000)
Genèse :159; Exode :398; Nombres :390; Lévitique: 309; Deutéronome: 539
Total Pentateuque: 1795
Josué: 220; Juges: 177; Ruth: 17; I Samuel: 313; II Samuel: 153; I Rois: 251; II Rois: 272;
I Chroniques: 165; II Chroniques: 375; Esdras: 37; Néhémie: 18; Tobie*: 0; Judith*: 0; Esther*: 0
I Maccabées*: 0; II Maccabées*: 0; Job: 25; Psaumes: 718; Proverbes: 87; Ecclésiaste: 0
Cantique: 1; Sagesse*: 0; Ecclésiastique*: 0; Isaïe: 453; Jérémie: 720; Lamentations: 32
Ezéchiel: 433; Daniel: 8; Osée: 49; Joël: 32; Amos: 80; Abdias: 7; Jonas: 26; Michée: 38; Nahum: 13
Habaquq: 13; Sophonie: 34; Aggée: 35; Zacharie: 132; Malachie: 46
TOTAL GÉNÉRAL: 6775
Les chiffres additionnés du total (6+7+7+5) donnent 25, le nombre de l’homme (voir rubrique 12- 25,26,27)
Jésus-Christ incarné est homme (25) et Dieu (1), formant 26, guématrie de Yahvé.
Les livres munis d’un * sont les Deutérocanoniques qui ne font pas partie de la Bible hébraïque. Ils appartiennent au canon de la Bible catholique mais étant issus de la Septante grecque, Dieu est désigné par « Seigneur » et non par Yahvé.
Rubrique créée le 25/03/2020