Le niveau des résultats
L’homme est devenu savant ès sciences matérielles, parce qu’il s’agit d’un domaine où le cartésianisme scientifique peut s’appliquer. Malgré tout, il est loin encore de tout comprendre. Alors imaginez son niveau en sciences spirituelles où rien ne se démontre… L’homme serait-il capable d’avoir inventé voilà deux mille ans le message de l’Évangile annoncé par les prophètes près de huit cents ans auparavant ?
Dieu révèle S’être présenté aux hommes maintes fois dans leur histoire :
AT: «...Chez tous les peuples et toutes les nations j’ai régné.» (Ecclésiastique 24 v.6)
"Je suis un Grand Roi et Mon Nom est terrible pour toutes les nations." (Mal.1v.14)
mais ceux-ci par manque d’écriture, par défaut de compréhension, ou plus certainement par désobéissance, orgueil, n’ont pas su conserver intact le Message divin. Nous avons dans le Deutéronome une telle explication adressée par Dieu Lui-même au peuple hébreu:
«...C’est en raison de leur fautes que Yahvé dépossède ces nations à ton profit, et c’est aussi pour tenir la parole qu’il a jurée à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob.» (Dt 9 v.4 et 5).
NT: «Il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait placé tous ses ennemis sous ses pieds.»
(I Co.15 v. 25)
On sait à quel point se déforme un message qui n’est pas consciencieusement transcrit, recopié, exprimé, diffusé, et je pense que le peuple hébreu a su réaliser tout cela, de génération en génération, à la fois par sa mémoire, par son écriture, mais surtout par le fait que Dieu lui est resté très proche, et lui a permis d’entretenir une ferveur vis-à-vis des pratiques religieuses, ainsi qu’une grande fidélité dans la passation intergénérationnelle de la Loi. Le peuple hébreu a probablement compris très tôt que les prophètes annonçaient toujours deux évènements, l’un proche et l’autre lointain, le premier par sa réalisation garantissant l’accomplissement futur du second; cette particularité nécessitait pour les scribes la retransmission précise de chaque énoncé prophétique et participait de la sorte à développer chez ceux qui en étaient dépositaires le souci de le préserver de la moindre corruption, sans lequel il eût été impossible d’en constater la divine provenance.
Cependant, voilà donc plus de trois mille trois cents ans que Dieu a libéré son peuple qui était tenu esclave en Égypte.
Or trois mille trois cents ans plus tard, nous nous sommes rendus esclaves de Mammon, de la science, de la technique, des arts, des divertissements de toutes sortes, de la philosophie, des religions… n’avons-nous pas, nous, misérables créatures orgueilleuses, osé définir notre Créateur qui pourtant ne cesse de nous rappeler que Ses Pensées sont autrement plus élevées que les nôtres, autant que le ciel est plus haut que la terre? (Is. 55 v. 8 et 9).
Ne L’avons-nous pas dogmatisé par les noms barbares de consubstantialité, consubstantiation, transsubstantiation, et comme si cela ne suffisait pas ne nous sommes-nous pas opposés violemment les uns aux autres au sujet de ces termes?
Toutes ces inventions humaines ne pourront jamais refléter la grandeur de Dieu, mais par contre détruiront immanquablement l’homme.
Il fallait développer nos sciences, nos arts, notre intelligence, sous le regard du Seigneur qui était venu en personne nous enseigner. Il nous aurait fait progresser bien plus vite, bien plus loin. Nous avons par notre orgueil rejeté le Créateur de toute chose, nous avons voulu escalader cet arbre de la connaissance du bien et du mal, nous en sommes au point où ses branches altières que nous convoitons toujours sont en train de céder sous notre poids, notre chute sera à la mesure de notre obstination à vouloir y grimper toujours plus haut. C’est en quelque sorte la reproduction à une autre époque de la tour de Babel, avec la différence que les langages aujourd’hui ne sont plus un obstacle à notre folie.
L’arbre de la connaissance du bien et du mal est à lui seul une forêt inextricable qui impose au peuple qui l’explore une errance comme celle des hébreux dans le désert. Il impose à l’homme l’esclavage en l’enfermant dans un dédale de possibles, il le fait mourir, parce qu’il l’incite à en explorer toutes les ramifications dans l’espoir illusoire de se faire dieu, comme l’a faussement persuadé le tentateur à la langue fourchue, laquelle image bien la double faute du péché primordial: avoir désobéi à Dieu et vouloir se faire son égal. Il subsiste plus que jamais de nos jours.
Dieu a toujours agi pour libérer Son peuple, mais ce dernier est toujours retombé dans la tentation première, préférant cet arbre de la connaissance du bien et du mal à Celui de la Vie éternelle qui symbolise le Christ.
Le niveau pour construire
Il est un instrument dont le maçon ne peut se passer, c’est son niveau ou fil à plomb. Seul cet instrument est en mesure de lui assurer la droiture de sa construction.
Notre Dieu Lui-même est venu nous indiquer l’art de nous bâtir en dignes Fils du Père. Seuls Ses disciples, Ses apôtres, ont été rendus libres, un seul s’est perdu, puis les premiers chrétiens ont afflué vers ce Monde en devenir et les martyrs, loin de stopper ce nouvel Exode, l’ont comme embelli à jamais de leur lumière, nous en indiquant le chemin. Les apôtres, enseignés par le Christ, étaient capables de miracles extraordinaires, voilà «la preuve par les fruits» de la justesse de leur Foi.
Plutôt que de grimper dans l’arbre de la connaissance du bien et du mal, ils ont choisi l’arbre de la Vie éternelle qui produit des fruits délicieux en abondance. Celui-là est admirable, il est fait du tronc «tu aimeras ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toutes tes forces» (Mc 12 v.30) et d’une branche «tu aimeras ton prochain comme toi-même» (Mc 12 v. 31).
Voilà le Chemin que nous devons retrouver et emprunter, tous les autres mènent à la perdition, Dieu n’a cessé de le rappeler aux hommes depuis le premier couple;
le péché originel a commencé par une discussion avec quelqu’un d’autre que Dieu, au sujet de Dieu, en l’absence de Dieu.
Pour faire comprendre à l’homme ce qui relevait du spirituel, Jésus utilisait souvent les paraboles qui rapportaient à Son enseignement le concret intangible de cette terre. Le monde, ainsi organisé selon des lois physiques rigoureuses et immuables, tuteur indispensable pour nous faire pousser droit, n’aurait-il pas été créé au service de Ses paraboles ?
Quant à la véritable utilité du mal déchaîné ici-bas, c’est de nous montrer que Dieu est seul à pouvoir nous en délivrer.
S’inspirer de l’arbre
L’arbre est un fidèle compagnon de l’homme, empli d’une foi en Dieu si grande qu’il en est immobile, il n’a plus besoin de marcher, de courir, il est contemplatif du Dieu tout puissant, en extase sous la voûte de Son ciel; il donne à l’homme de pouvoir construire maisons, églises, cathédrales, livres, dont les feuilles nous rappellent celles de sa ramure, il réchauffe l’homme, il est le médiateur indispensable entre l’outil métallique froid, tranchant et la main si fragile. Mais aussi beau et majestueux que soit l’arbre, il est comme l’homme, inutile s’il ne porte pas de bons fruits. Or il faut du temps au fruit pour apparaître, murir et être capable de redonner la vie. L’arbre a besoin de la pluie du ciel pour faire tout cela.
L’arbre en hébreu, se lit « ets »
Formé des lettres « ayin »
et « tsadé finale »
qui semblent accrochées l’une à l’autre comme son rameau à son fût. Un dictionnaire hébreu nous montre que beaucoup de mots commençant par « ayin » concernent surtout l’homme, d’autant que la valeur numérique de cette lettre égale à 70 fait référence aux nations, et que beaucoup de mots commençant par « tsadé » concernent le Verbe, comme par exemple « tsélivah », crucifixion, « tsélav », la croix. En position finale, cette lettre s’allonge vers le bas, telle une racine dans la terre.
L’écriture hébraïque de l’arbre dessine ainsi l’homme accroché au Christ, et le Christ incarné en l’homme, grâce à l’Esprit invisible, justement rendu par l’absence de la lettre placée entre « ayin » et « tsadé » dans un dictionnaire, à savoir le pé
qui symbolise la bouche par laquelle diffuse l’Esprit !
Rubrique créée le 17/04/2020