Aimer

Aimer est la corbeille de fruits que nous pouvons produire si nous laissons germer l’Amour.

Ce verbe apparaît pour la première fois  dans la Bible (au sens d’attachement entre êtres humains) dans le passage suivant :

AT : Et Jacob aimait O Rachel... (Gn 29 v. 18) (O : voir rubrique "le Signe)

NT : « Je vous donne un commandement nouveau : vous aimer les uns les autres ; comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres .» (Jn 13 v. 34)

Jésus nous rappelle que cet Amour entre les hommes est à l’image du Sien, « comme je vous ai aimés » placé au milieu de la phrase est la semence versée dans le cœur de l’homme, créé à l’image de Dieu. L’histoire de la naissance des onze premiers fils de Jacob (Gn 29 v. 32 à Gn 30 v. 24, passage qui comporte 15 signes, guématrie de « mère » et « épis »), nous montre à quel point Léa et Rachel sont soucieuses d’être aimées de leur mari Jacob, usant parfois de stratagèmes pour lui apporter d'immenses fruits de l’Amour : des enfants. Quant au passage relatant la naissance du douzième, (Gn 35 v. 16 à 18 ) il est en peu de mots

  • un chant prophétique à la gloire du Messie souffrant, selon le nom donné par Rachel,
  • et du Messie triomphant, selon celui donné par Jacob :

AT: Ils partirent de Béthel. Il restait un bout de chemin pour arriver à Ephrata quand Rachel accoucha. Ses couches furent pénibles et, comme elle accouchait difficilement, la sage-femme lui dit : "Rassure-toi, c'est encore un fils que tu as !" Au moment de rendre l'âme, car elle se mourait, elle le nomma Ben-Oni - c’est-à-dire Fils du deuil - mais son père l'appela Benjamin - c’est-à-dire Fils de la droite - Rachel mourut et fut enterrée sur le chemin d'Ephrata - c'est Bethléem. (Gn 35 v. 16 à 19)

Applications pour notre époque :

NT: « Je vous donne un commandement nouveau : vous aimer les uns les autres ; comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. » (Jn 13 v. 34)

Cette parole de Jésus prise isolément, pourrait nous amener à déduire que parlant à Ses disciples, cet amour se limitait à la petite communauté des fidèles du Christ. Mais d’autres paroles viennent infirmer cette logique :

NT: « Je vous le dis, à vous qui m'écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent » (Lc 6 v. 27)

NT: « Que si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? Car même les pécheurs aiment ceux qui les aiment. » (Lc 6 v. 32)

Jésus nous rappelle que l’Amour est la loi essentielle de toute la Création, parce que l’Amour est Dieu, et "Dieu est Amour" 


NT : Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est Amour.(1 Jn 4 v. 8)

 

Et nous, nous avons reconnu l'amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est Amour: celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui. (1 Jn 4 v. 16)

Aimer Dieu c’est s’abandonner à Lui et par conséquent c’est être capable d’abandonner tout ce que l’on aime qui n’est pas Dieu, les biens matériels comme nos constructions mentales, jusqu’à notre propre vie. Aimer c’est renoncer à entretenir ce bûcher enflammé censé faire mourir ceux que l’on hait et qui commence d’abord par nous consumer. Aimer dans ce monde c’est remettre les choses à l’endroit et dans le bon ordre : l’amour en premier, la vengeance jamais… la présomption d’innocence d’abord la médisance jamais… la miséricorde immédiatement, le rejet jamais… la douceur doit réduire à rien la violence… Le monde a chuté et continue de crouler sous l’effet de l’inversion de l'Ordre établi. On ne peut aller contre l’Ordre établi dans la Création, parce qu’on ne peut aller contre Dieu.

Comment mieux conclure :

NT: « Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien attendre en retour. Votre récompense alors sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car il est bon, Lui, pour les ingrats et les méchants. Montrez-vous compatissants, comme votre Père est compatissant. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés; remettez, et il vous sera remis. Donnez, et l'on vous donnera; c'est une bonne mesure, tassée, secouée, débordante, qu'on versera dans votre sein ; car de la mesure dont vous mesurez on mesurera pour vous en retour. » (Lc 6 v. 35 à 38)

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