AT : Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu en éclats de joie ! (Ps. 47 v. 2)
NT : Jusqu'à présent vous n'avez rien demandé en mon nom ; demandez et vous recevrez, pour que votre joie soit complète. (Jn 16 v. 24)
Le Signe de Croix
« S’agit-il de nous mettre en voyage ou de marcher, d’entrer ou de sortir, de nous habiller, de nous chausser, de descendre au bain, de nous mettre à table, de prendre de la lumière, de nous asseoir ou d’entrer au lit, quelque chose que nous fassions, nous marquons notre front du signe de la croix. »
Tertullien (second siècle) « De la couronne du soldat », chapitre III
Les premiers chrétiens esquissaient discrètement ce signe sur le front avec le pouce afin de ne pas éveiller la persécution.
Voilà la disposition que j’entrevois des trois vertus, Foi, Espérance, Charité que je préfère nommer « Amour » parce que le nouveau testament en grec fait référence au même mot qui se prononce « Agapè » traduit tantôt par amour, tantôt par charité. Pourquoi changer ce mot si beau ?
La différence avec le « signe de croix traditionnel » de l’église catholique réside dans le fait "qu'au Nom de l'Esprit" se dit en touchant l'épaule gauche et "Amen" termine le signe en touchant l'épaule droite.
(se prononce « guil ») guématrie=25, nombre de l’homme !
La croix devient alors comme le signe d’égalité de l’équation divine :
Amour du Père + Foi en Fils + Espérance de l’Esprit,
ainsi soit l’Allégresse de l’homme !
Les questions de la croix
Amen des Évangiles
Le texte grec utilise toujours le même mot (Amen) qui est parfois traduit selon les bibles par « en vérité ».
Voici la récurrence de ce mot dans les quatre Évangiles :
Total : 100 fois
De la croix du calvaire à celle de la résurrection
La tristesse se transforme en joie !
Voilà pourquoi le bas de la croix, du « stipes » se trouve au niveau de la bouche du visage de l’homme ! (cf. rubrique 3- « le visage de Jésus ».)
Le Golgotha, qui signifie « le crâne » se transforme à la fois en embarcation de vie et en ancre qui annonce déjà notre arrivée au Port Éternel du ciel : le stipes devient grand mât ainsi que verge de l’ancre, quant à la traverse de la croix, elle devient vergue et jas.
« La foi est comme un soutien inébranlable, comme un port sûr où l’âme n’a rien à craindre des erreurs qui naissent du raisonnement, et où elle jouit d’un calme parfait. »St Jean Chrysostome, « homélie sur les périls des derniers temps. »
En effet, la faiblesse du raisonnement tient à la faiblesse de l’esprit humain qui cherche toujours à généraliser en vue de simplifier. En ce sens, l’esprit de l’homme a lui-même couronné d’un terme adapté le résultat de ses plus hautes réflexions : « relativité générale » Rien n’est plus relatif que de généraliser !
Comme un retournement de situation
AT : « ...Qui a peur et sent mollir son courage ? Qu'il s'en aille et retourne chez lui, afin de ne pas faire fondre comme le sien O le cœur de ses frères ! » (Dt 20 v.8) (O voir rubrique « Le Signe »)
NT : « mais moi j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères. » (Lc 22 v. 32)
Cette parole de Jésus adressée à Pierre utilise le mot grec « épistrépsas » traduit par «revenu» ou «converti» selon les versions. Ce mot signifie littéralement «retourné» et semble préfigurer le martyre de cet Apôtre relaté dans un apocryphe du nouveau testament intitulé «Actes de Pierre» où la fin du logion 37 nous apprend que l’Apôtre, se jugeant indigne d’être crucifié comme son Maître, a demandé à l’être tête en bas.
Que penser de ce masque Inuit, cette peuplade du Groenland et du nord et de l’est du Canada ?
Ne semble-t-il pas reproduire certains passages des logia relatant le martyre de Saint Pierre ?
Dans le logion 38 l’apôtre décrit comment le premier homme fut attiré vers le bas, tête vers la terre, « montrant une créature qui n’existait pas autrefois » et la raison pour laquelle tout fut inversé en ce monde, jugeant même bien ce qui ne l’était pas. Pierre explique que le bois vertical sur lequel il est supplicié est la Parole du Verbe, et la traverse la nature humaine.
Pourrait-on envisager que les Inuits ont appris ce récit au cours de leur histoire pour l’avoir ainsi matérialisé et intégré à leurs rites ?
Lorsque l’on observe ce masque, il semble évoquer un visage occupant le dos de l’homme ; or le dos est déjà la représentation de l’inversion. Ce visage est triste, il semble doté sur sa partie supérieure de deux cornes, et dans la partie inférieure de deux jambes et de deux pieds ; le « corps » se termine bel et bien par la tête du suspendu qui de fait semble occuper l’espace attribué aux organes sexuels, le comble de l’inversion ! Cette créature comme le dit l’apôtre, n’existait pas, était morte, n’ayant aucun mouvement : on comprend ainsi qu’il ne s’agissait pas d’un être matériel mais spirituel, à savoir le premier péché.
Ainsi trompée par l’antique séducteur, l'humanité qui a cru devenir « comme des dieux », a suivi ce chemin de la connaissance du bien et du mal a emprunté une route où toutes les valeurs furent inversées.
Est-ce pour expier cette faute originelle en lui que Pierre a souhaité incarner sur la croix cette créature "inversée" afin de la faire mourir avec lui?
Christ est venu pour tout rétablir, selon le projet initial de Son Père, afin de nous rendre dignes d’être appelés Ses enfants, des enfants… qui sourient !