Dieu a voulu, pour les incroyants et les pratiquants de prières devenues routinières, nous faire vivre l’Office Divin de la vie.
Dieu n’a pas besoin de recourir à des livres pour nous apprendre qui Il est: Il nous plonge dans le monde qu’Il a créé!
En effet, la nature qu’Il a dessinée agrémente de couleurs liturgiques toutes les périodes de l’année, sans que nous le remarquions; par exemple parmi tant d’autres, le cornouiller sanguin appelé ainsi en raison de ses rameaux rouges, porte au fil de l’année un feuillage vert devenant pourpre en début d’hiver, puis des fleurs blanches se transformant en fruits noirs.
La Parole du Christ est propagée par Ses enfants portés par l’Esprit Saint auprès des incroyants comme les graines disséminées par le vent.
Les plantes à fleurs sont définies par le terme botanique « angiosperme » du grec ἀγγεῖον (anguéion) qui signifie « vase » et σπέρμα (sperma) qui signifie « graine ». Ainsi quelle Sagesse et quel Amour notre Dieu a déployés pour à la fois toucher notre cœur par leur beauté et Se faire présent à nous par leur évocation de l’Eucharistie : une graine contenue dans un vase.
Les juifs récitaient les psaumes, lisaient scrupuleusement les prophètes, pourtant lorsque Jésus est venu, beaucoup d’entre eux ne l’ont pas reconnu. J’aimerais croire qu’il en est comme avec ces enfants à qui l’on montre une carte géographique et qui ne reconnaissent pas leur pays; mais je crains plutôt la similitude avec ces adolescents en groupe qui changent de trottoir en apercevant leurs parents.
Pourtant le célèbre jugement de Salomon (I Rois 3 v.16) prophétisait déjà le comportement des pharisiens à l’égard du Christ. Ainsi la mauvaise mère, qui les illustre, a étouffé son propre enfant en dormant, a substitué l’enfant de l’autre mère par le sien mort et a accepté que cet enfant vivant périsse plutôt qu’il soit partagé selon le verdict du roi destiné à établir la vérité. La véritable mère quant à elle a préféré céder son enfant à la mauvaise mère plutôt que de le voir mourir, c’est ce sentiment d’amour qui a l’a fait reconnaître à Salomon, lequel lui restitua l’enfant.
Il est une preuve pour les juifs que Jésus était bien le Messie qu’ils attendaient; cette preuve grandit chaque jour par le fait qu’aucun autre ne vient. Cela les éclairera aussi lentement mais sûrement que le jour finit par effacer la nuit.
Car comment réussir à leur prouver par l’intelligence humaine ce que le Christ n’a pu leur prouver par Ses Œuvres?
AT : Tobit se leva, il trébuchait, mais il réussit à franchir la porte de la cour. Tobie se dirigea à sa rencontre (il portait dans sa main le fiel de poisson). Il lui souffla dans les yeux, et lui dit, en le tenant bien : "Aie confiance, père !" Puis il appliqua le fiel de poisson, et le laissa quelque temps, et enfin, de chaque main, il lui ôta une petite peau du coin des yeux. Alors son père tomba à son cou et il pleura. Il s'écria : "Je te vois, mon fils, lumière de mes yeux!" Et il dit : "Béni soit Dieu Béni son grand Nom ! Bénis tous ses saints anges ! Béni son grand Nom dans tous les siècles !"(Tb 11 v. 10 à 14)
NT : Arrivés à un lieu dit Golgotha, c'est-à-dire lieu dit du Crâne, ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel ; il en goûta et n'en voulut point boire. (Mt 27 v. 33 et 34)
Jésus, ICHTUS*, refuse l’alliance du sang (le vin) à l’amertume verdâtre de la mort qu’illustre le fiel, car Il accepte de donner Sa Vie pour triompher de la mort et attirer à Lui tous les hommes en leur donnant de voir Celui qu’ils ne voyaient pas.
*ICHTUS «poisson» est la latinisation du grec IESOUS (Jésus) CHRISTOS (oint) THEOU (de Dieu) 'UIOS (Fils) SOTER (Sauveur) Jésus Fils et Oint de Dieu, Sauveur. C’est ainsi que les premiers chrétiens nommaient notre Sauveur et le dessinaient sous la forme d’un poisson.
Petit pêcheur Alpha Ωméga majuscules et poisson alpha oméga minuscules
Pour voir…
AT : Dans les flots de la mer, sur toute la terre, chez tous les peuples et toutes les nations, j'ai régné. (Ecc 24 v.6)
Yahvé Dieu modela encore du sol toutes les bêtes sauvages et tous les oiseaux du ciel, et il les amena à l'homme pour voir comment celui-ci les appellerait. (Gn 2 v. 19)
Adam et Ève entendirent le pas de Yahvé Dieu qui se promenait dans le jardin à la brise du jour, et l'homme et sa femme se cachèrent devant Yahvé Dieu parmi les arbres du jardin. (Gn 3 v. 8)
Or Yahvé descendit pour voir la ville et la tour que les hommes avaient bâties. (Gn 11 v. 5)
Des cieux Yahvé se penche vers les fils d'Adam, pour voir s'il en est un de sensé, un qui cherche Dieu. (Ps 14 v. 2) et (Ps 53 v. 3)
Qui est comme Yahvé notre Dieu, lui qui s'élève pour siéger et s'abaisse pour voir cieux et terre ? (Ps 113 v. 5 et 6)
Au jardin des noyers je suis descendu, pour voir les jeunes pousses de la vallée, pour voir si la vigne bourgeonne, si les grenadiers fleurissent. (Cant 6 v. 11)
Tu visites la terre et la fais regorger, tu la combles de richesses. (Ps 65 v.10)
Ainsi Dieu a non seulement régné sur tous les peuples, mais Il ne S’est pas contenté de les superviser du haut du ciel, Il est venu les visiter... jusqu'à :
NT : Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, de ce qu'il a visité et délivré son peuple. (Lc 1 v. 68)
L'homme de notre époque a tout sous la main pour devenir enfant de Dieu : il peut Le connaître par les innombrables écrits, L'admirer par ce que révèle la science, Lui rendre grâce par le témoignage de l'histoire; mais il peut hélas user de tout cela pour Le méconnaître et Le rejeter.
Ô combien les civilisations antiques que nous jugeons si religieuses selon leurs écrits ou à défaut selon leurs sépultures auront droit de nous tancer sévèrement de notre tiédeur, nous qui avons eu connaissance de ce Dieu mort pour nous, nous qui vivons dans l’abondance et avec une espérance de vie double ou triple de la leur.
Non, décidément, nous n’aurons devant elles aucune excuse.